Saint Pedro Poveda

Né à Linares (Andalousie) en 1874, ordonné prêtre à Guadix en 1897, il ne se cantonne pas à la partie prospère de la ville, mais rejoint, dans les collines, le quartier des grottes, où vivent des populations défavorisées et marginalisées.

Pour annoncer l’évangile, il envisage la personne dans sa globalité, se préoccupant de nourrir, habiller, éduquer. En 1902, il crée les Écoles du Sacré-Cœur. Mais il est contraint de quitter Guadix à cause de ceux qui voient dans son action sociale une menace.

Arrivé en 1906, à Covadonga (Asturies) comme chanoine de la basilique, il découvre la réalité d’une Espagne marquée par les inégalités et la pauvreté en matière d’éducation. Et où des prises de positions excluantes font peser sur l’éducation chrétienne une menace constante. Il dialogue avec des experts et étudie, réfléchit et ébauche une « Institution catholique d’enseignement » formée d’enseignants laïcs insérés dans l’enseignement public, y vivant leur foi et leur profession de manière intégrée, attrayante, engagée.

Entre 1911 et 1914, ouverture à Oviedo de la première « Academia », (centre ou résidence offrant une formation intellectuelle, humaine et chrétienne à de futurs enseignants en complément de la formation reçue à l’Ecole normale), à Jaén de la première « Academia-internat », dirigée par Josefa Segovia, tandis que d’autres initiatives similaires ont lieu dans différentes villes d’Espagne.

En 1924, l’IT reçoit du pape Pie XI l’approbation ecclésiale. Josefa Segovia en était déjà la directrice générale depuis 1919.

Poveda encourage et guide la formation des femmes qui prennent contact avec son association. En 1928, un groupe part au Chili initiant une expansion internationale.

Très attentif à la vie ecclésiale et sociale de l’Espagne de son temps Poveda soutient que la non-violence, la douceur, sont les attitudes que le moment exige. Au début de la guerre civile espagnole, il est arrêté à Madrid et fusillé.

Il est canonisé par Jean-Paul II, en 2003. Sa fête est célébrée le 28 juillet, date à laquelle il a donné sa vie en martyr de la foi.